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Site historique des télécommunications



Nous sommes à l’aube du siècle dernier. A l’entrée de Noiseau, en venant de la nationale 4, d’étranges structures verticales poussent au milieu des champs cultivés. Un vaste ensemble à l’échelle de notre commune… Un point insignifiant à l’aune de notre planète… Et pourtant, un carrefour d’échange pour le monde entier ! Voire même un relais pour extra-terrestres, puisque le centre France Telecom fut le premier à recueillir, le 12 avril 1961, les salutations lancées dans l’espace par Youri Gagarine !




Pourquoi Noiseau ? Parce que, à cette époque déjà, les stations radioélectriques installées en agglomération  se sont rapidement avérées de médiocre qualité, faute de pouvoir dégager suffisamment les antennes dans un espace exempt de parasites industriels. Le choix s’est donc porté sur un terrain de 52 hectares, relativement plat, à une altitude moyenne de 104 mètres, à l’entrée de la commune de Noiseau, située à cette époque dans le département de Seine-et-Oise. Double avantage : aucune industrie n’était présente aux alentours et des voies de communication convergeant vers Paris passaient à proximité.

Les essais effectués s’étant révélés satisfaisants, le centre fut mis en service en 1931 par l’Administration des P.T.T. Détruit en juin 1940 pour que les troupes allemandes ne puissent l’utiliser, il fut reconstruit en 1949.
 




Toute liaison radio supposant une émission et une réception, le centre de Noiseau fut, jusqu’en 1965, le seul site des PTT capable d’assurer la fonction de réception du Service Fixe sur Ondes Décamétriques. L’émission était alors localisée dans les centres de Pontoise et Sainte-Assise en région parisienne et du Vernet près de Toulouse.

Les techniques de réception les plus avancées se développèrent à Noiseau : pilotage par quartz des oscillateurs, régulateurs de niveau vocal, multicoupleurs d’antennes, puis, dans les années 60, le transistor, véritable révolution technologique, vint remplacer le tube électronique. Le nombre de liaisons augmenta et le site se peupla de nouveaux pylônes et antennes.

Tous ces moyens permirent au Centre de Noiseau d’assurer deux missions : d’une part, la réception des émissions à destination de la France en radiotélégraphie et radiotéléphonie, d’autre part, le contrôle et la mesure des fréquences.

Dans les années 70, le développement des villes environnantes généra de plus en plus de parasites électriques ; par ailleurs, l’émergence des communications par satellite condamna l’activité de réception du site qui se reconvertit en un centre informatique international de facturation. La fin du 20 siècle vit le redéploiement des activités du centre de Noiseau vers d’autres sites, puis la privatisation de France Telecom à l’exception des activités de contrôle et de mesure des fréquences qui restèrent localisées à Noiseau sous l’appellation « Agence Nationale des Fréquences ».